La musique indienne, remède à l’anxiété ?

Et si le rythme des tâlas pouvait soulager les malades Alzheimer...

10 février 2018

Luc Perera, doctorant, étudie la manière dont certains sons pourraient venir en aide aux patients atteints de maladies neurodégénératives.
Première phase de recherche et de test auprès du « grand public », dans le cadre d'un concert, le 3 février 2018, à la Cité internationale des arts, à Paris.

Luc Perera, doctorant SACRe PSL dans le groupe Symbiose de l'EnsadLab de l'École nationale supérieure des Arts Décoratifs (EnsAD), effectue ses recherches sous la direction de Pierre Jouvelot (directeur de thèse, Centre de recherche en informatique, MINES ParisTech) et de Patrick Renaud (encadrant de thèse, coordonateur du groupe Symbiose, enseignant et doyen du pôle Espace objet de l'EnsAD).
Sa thèse en design sonore s'intéresse à la musique carnatique (musique traditionnelle de l'Inde du sud) aux vertus potentiellement apaisantes et à ses éventuelles applications médicales.

Un concert pour valider une thèse

Samedi soir 3 février, deux musiciens talentueux, John Boswell (aux percussions) et Philippe Brugière (au rudra-vina), invités par Luc Perera, ont, pendant près de 2 heures, illustré par la pratique et l'improvisation diverses notions de musique indienne devant un auditoire particulièrement réceptif, de plus de 30 personnes.
Ce concert se déroulait dans le cadre de l'événement «Nous ne sommes pas le nombre que nous croyons être», qui s'est tenu les 2 et 3 février à la Cité internationale des arts (Paris),
L'atelier organisé par Luc avait pour objectif d'illustrer tâlas et ragas, deux aspects essentiels, respectivement rythmique et mélodique, de la musique indienne, dans le cadre de son travail de recherche. 

Tâla médical

L'objectif de ce projet consiste à valoriser ces fondements rythmiques que sont les tâlas, caractéristiques de la musique carnatique du sud de l'Inde, dans un environnement médical. L'approche consiste à concevoir, à réaliser et à tester in-situ, dans une démarche de recherche par le design, des dispositifs fondés sur l'utilisation de ces rythmes complexes afin de voir dans quelle mesure ils permettent d'atténuer les ressentis et comportements dommageables liés à l'anxiété des patients atteints de pathologies neurodégénératives de type Alzheimer.
Une collaboration avec l'hôpital Paul Brousse de Villejuif est, d'ailleurs, en cours de montage sur ce sujet.

Un public impliqué

En pratique, 25 questionnaires ont été récoltés auprès des participants ; ils serviront à appréhender, dans une première phase de recherche, la perception de ce type de musique non-européenne qu'a un public plus ou moins averti, l'accent étant mis sur les éventuels aspects de relaxation induits. 

  • > Un court extrait vidéo de John Boswell aux tablas (merci à Nathalie Junod Ponsard, enseignante et chercheuse associée dans le groupe Symbiose de l'EnsAD, pour la capture audio-visuelle).

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